Ça y est vous voulez acheter votre premier vélo de route ou souhaitez remplacer celui que vous utilisez actuellement pour monter en gamme ou être plus en accord avec votre pratique cycliste. Vous êtes au bon endroit !
Choisir son vélo de route est une étape importante pour profiter pleinement de vos futurs moments à vélo. Le vélo doit être à la bonne taille, correctement équipé, être fiable etc. Choisir son vélo de route c’est aussi arbitrer de nombreux points : quelle matière de cadre, quel groupe pour votre vélo, quelles roues, quel type de freinage, quelle géométrie pour votre vélo ? Néanmoins, il faut d’abord définir le budget que vous souhaitez allouer à cet investissement.
Quel type de pratique ?
La première question à se poser est celle de la pratique cycliste. Le besoin n’est pas forcément le même pour s’entretenir, voyager et faire de la compétition par exemple. Les gammes peuvent être compliquées à décoder pour un débutant par exemple avec l’essor des nouveaux usages comme le gravel.
1. Vous débutez le cyclisme sur route
Pour débuter le cyclisme sur route, vous n’avez pas forcément besoin d’un vélo très onéreux. On trouve des vélos en aluminium en entrée de gamme qui sont très bien quand ils sont équipés avec un groupe et des composants fiables. Le plus important est de choisir un vélo à sa taille et fiable. Il est aussi possible d’acheter un vélo d’occasion pour débuter et ainsi vérifier que le cyclisme vous plaît. Il faut toutefois faire attention à plusieurs points lors de l’achat d’un vélo d’occasion : check-list avant d’acheter un vélo d’occasion.
Même pour votre premier vélo et même si votre kilométrage hebdomadaire est faible, nous vous conseillons de choisir un groupe fiable d’une grande marque (Campagnolo, Shimano ou Sram), c’est un des éléments les plus importants du vélo. Côté développement vous devriez privilégier une large palette de développements avec la possibilité de continuer à mouliner dans les côtes raides. Si vous avez un pédalier compact ou un pédale double il vous faut a minima un pignon de 27 ou 28 à l’arrière.
2. Pratique loisir du cyclisme sur route
Vous êtes maintenant un pratiquant assidu mais vous ne faîtes pas de compétition, quelques cyclosportives et quelques sprints avec les copains ou les copines tout au plus. Dans ce cas là, vous avez déjà de bonnes notions en mécanique et une idée du vélo qu’il vous faut. Le pratiquant loisir peut choisir le vélo qui lui convient en fonction de son budget.
Là encore nous déconseillons les vélos trop bon marché avec un groupe ou des composants très bas de gamme. Vous seriez déçu (dégoûté ?) à l’usage. Veillez aussi à bien choisir votre braquet pour passer partout en fonction de votre niveau. L’idéal, si votre budget vous le permet, est d’opter pour un vélo en carbone avec un groupe milieu de gamme (Shimano 105, SRAM Rival, Campagnolo Chorus etc). Vous pouvez consulter la hiérarchie des groupes pour les marques suivantes si vous avez un doute : Shimano, Campagnolo et Sram. Si vous ne prétendez pas du tout à la performance, vous pouvez opter pour un cadre type endurance pour plus de confort voire un vélo évolutif (gravel, cyclo-cross) qui vous permettra aussi d’évoluer dans d’autres conditions pour faire du bikepacking ou de très longues sorties par exemple.
Si vous effectuez souvent de longs parcours, cette géométrie de cadre typée endurance est vraiment plus que conseillée pour vous soulager le dos et les lombaires. Votre traînée aérodynamique sera moins bonne mais vous gagnerez réellement en confort sur ce type de cadre.
3. Vous faîtes de la compétition sur route
Les vélos de route adaptés à la compétition sont quasiment tous en carbone. Certaines marques comme Cannondale font des cadres en aluminium de très bonne facture mais ils sont indéniablement moins rigides que les cadres en carbone. Les vélos dédiés à la compétition sont souvent légers et bénéficient d’équipements (roues, groupe, composants) plutôt haut de gamme. A la fin c’est toujours les jambes qui parlent mais le fait de bénéficier d’un vélo léger, réactif et rigide permet de gagner de précieuses secondes lors d’une compétition ou du moins de ne pas en perdre.
Les vélos de compétition embarquent souvent un braquet plus sportif que le cycliste du dimanche peut peiner à emmener correctement et efficacement. Vous devez être vigilant sur ce point. Sur ce type de vélo, la géométrie du cadre est souvent agressive avec un poste de pilotage assez bas pour réduire les frottements de l’air. Ainsi, si vous n’êtes pas un cycliste averti nous vous déconseillons de vous tourner vers ce type de machine, votre confort en pâtirait réellement.
Enfin, le principal inconvénient de ces vélos, c’est le prix ! Ils sont très onéreux pour certains et la course aux grammes fait aussi gonfler la note. C’est toujours gratifiant de rouler sur une superbe machine mais gardez en tête qu’à moins de faire de la compétition à un niveau (très) sérieux, à la fin c’est souvent les jambes et la puissance du cycliste qui parlent 😉
4. Vous partez à l’aventure en vélo et/ou faîtes du bikepacking
Vous aimez le vélo de route mais aussi l’aventure. Il vous arrive parfois voire même souvent d’emprunter des chemins non bitumés. Dans ce cas là nous vous conseillons d’opter pour un vélo polyvalent de type gravel par exemple. L’idée ici est d’être aussi bien à l’aise sur la route que sur les chemins non carrossables. Gardez toutefois à l’esprit que le vélo de gravel ne se substitue pas au VTT et ne permet pas d’évoluer sur un terrain trop accidenté ou de faire du franchissement (ornières, trous, sauts). C’est surtout la section des pneus qui va vous permettre de sortie de la route, pour un vélo d’aventure il faut au moins compter une section de 30 (30 millimètres de large) pour espérer quelque chose. Du coup, il faut bien vérifier que ça passe au niveau du cadre et de la fourche …
Pour pouvoir passer partout, choisissez une grande plage de braquets. Si vous comptez partir au long cours et faire du bikepacking avec votre vélo il faut vérifier que les éléments se fixent bien sur votre monture : sacoches, garde-boue, porte-bagages etc.
Dans le cas des vélos d’aventure il est parfois recommandé de choisir un vélo en acier. C’est vrai que ça peut être une idée judicieuse. Les vélos en acier sont les plus faciles à réparer (une soudure classique) et ce n’importe où dans le monde.
Quelle matière pour le cadre de votre vélo de route ?
Le cadre d’un vélo de route est un peu son âme et la matière de celui-ci influence grandement le comportement du vélo. Certains cadres vont être plus confortables, plus rigides, plus mous selon la matière qui les constitue. Le choix de la matière d’un cadre de vélo détermine aussi en partie son prix d’où l’importance de bien réfléchir à cette question. Il existe quatre matières différentes et répandues sur les vélos de route : le carbone, l’aluminium, le titane et l’acier. Évidemment d’autres matières existent mais elles sont plus confidentielles. Ces quatre matières présentent toutes des avantages et des inconvénients à l’utilisation. Généralement les vélos en titane ou en carbone sont plus onéreux que les cadres en aluminium ou en acier. Ils sont aussi plus difficiles à réparer en cas de chute et de casse. Parfois un cadre peut être composé de plusieurs matières avec des haubans ou une fourche en carbone par exemple. Cela permet de se rapprocher du comportement d’un cadre intégralement en carbone dans ce cas mais ce mix est de moins en moins fréquent sur les vélos neufs. Pour vous aider dans votre choix, vous pouvez vous référer à notre tableau comparatif :
Carbone | Les vélos en carbone sont souvent plus légers, plus rigides et plus chers. En cas de casse sur un cadre carbone la réparation peut être difficile (mais souvent possible). Ce matériau est souvent travaillé pour un usage en compétition, il offre une rigidité et un rendement exceptionnels. |
Aluminium | L’aluminium permet de bénéficier d’un vélo léger mais meilleur marché qu’un vélo en carbone. Ce matériau est moins rigide que le carbone et a même tendance à perdre en rigidité avec le temps. Il est à réserver aux débutants, aux cyclistes loisir et aux budgets moyens. Il existe d’excellents cadres en aluminium et il ne faut pas dénigrer ce matériau bien au contraire ! Sachez que les réparations sont difficiles sur un cadre en aluminium. |
Titane | Le titane est la matière la moins répandue pour les cadres de vélo de course. Souvent avec un aspect métal brossé, son look est ravageur ! Ce matériau est difficile à travailler et réservé aux vélos haut de gamme. C’est un matériau très solide, durable et qui ne rouille pas. Il présente une certaine élasticité, à l’opposer du comportement des cadres en carbone par exemple. |
Acier | Les cadres en acier sont souvent plus lourds que les autres matériaux mais ils présentent l’intérêt de pouvoir être réparés facilement (grâce à une simple soudure). Ils sont souvent typés aventure et confort. Son usage avait décliné dans les années 1990 avec l’essor de l’aluminium et du carbone mais il revient en force. Ce matériau n’est pas très rigide et peut rouiller (attention donc aux conditions de stockage) |
Quelle géométrie de cadre pour votre vélo de route ?
Un vélo doit être à votre taille, c’est la première des règles d’or. Si ce n’est pas le cas vous pourriez souffrir au niveau du genou, du dos, des cervicales, des coudes, des épaules ou des lombaires. Pour déterminer la bonne taille d’un vélo il faut se référer aux indications du fabricant et choisir son cadre en fonction de son entrejambe.
Vous trouverez dans cet article plus de détails sur le choix de la taille et le réglage d’un vélo de route. Sachez qu’il est possible de corriger légèrement la taille d’un vélo en jouant sur les composants (taille de la potence, sortie de selle, choix du guidon et inclinaison, recul de la selle). Néanmoins, ces réglages possibles sont limités et il est impossible de rattraper une véritable erreur de taille.
Concernant le cadre, il faut aussi être attentif à sa géométrie pour que celle-ci soit en adéquation avec votre pratique du vélo. Deux cadres de même hauteur peuvent offrir une géométrie et un positionnement différents en fonction de la longueur du vélo et de l’entraxe entre les roues. La géométrie du cadre est souvent explicitée par le constructeur du vélo à des fins de marketing. Ainsi, on parle plutôt de cadre aérodynamique, cadre endurance, cadre compétition etc. Ces arguments doivent vous guider dans votre choix.
Sachez qu’il existe trois grands types de géométrie de cadre que l’on peut classer de la façon suivante :
- Les cadres “endurance”, “sport” ou “confort” offrent souvent une position un peu plus relevée au niveau du buste pour être à l’aise lors de longues sorties et soulager le dos. Ils ont de moins bonnes performances aérodynamiques.
- Les cadres pour la montagne à destination des purs grimpeurs offrent aussi une position un peu plus relevée mais ils sont tout de même orientés compétition. Ils sont légers et leur aérodynamisme est plus travaillé que sur les cadres pour le pratiquant loisir.
- Enfin les vélos destinés à la compétition en dehors de l’exercice spécifique des ascensions sont souvent des vélos aérodynamiques. Leur cadre est souvent profilé et extrêmement rigide pour délivrer le plus de puissance possible.
En dehors des vélos de route traditionnels, les cadres de gravel ont souvent la géométrie des cadres typés « endurance » ou « sport ». A l’inverse, les cadres de cyclo-cross ont eux une géométrie plus agressive qui se rapproche davantage des cadres de compétition ou de montagne.
Comment choisir la transmission de votre vélo de route ?
Le groupe d’un vélo influence grandement son prix. Les trois marques principales que sont Shimano, Campagnolo et Sram proposent chacune une gamme de groupes qui diffèrent selon leur poids, leur fonctionnement (mécanique ou électrique), leur fiabilité, leur durabilité, le nombre de plateaux et de pignons et leur type de freinage (hydraulique ou mécanique).
Généralement, le niveau de gamme d’un groupe est en accord avec le reste des composants. Un cadre haut de gamme est rarement monté avec un groupe bas de gamme, de sorte que l’ensemble soit homogène et le prix de vente cohérent. Quand vous choisissez un vélo, il est important de déterminer sa pratique et le type de groupe que l’on souhaite.
Un vélo de route peut être monté avec trois plateaux (plutôt usage débutant / loisir), deux plateaux (compact pour un usage loisir / aventure et double pour un usage plus orienté compétition) ou en mono plateau pour simplifier le passage des vitesses. Aujourd’hui, la plupart des constructeurs proposent des groupes mécaniques et électriques. Les systèmes électriques sont légèrement plus lourds, beaucoup plus chers mais aussi plus rapides et fluides (lors du passage des vitesses). Cette technologie est encore en cours de démocratisation.
Devant l’importance de la question du choix de la transmission sur un vélo de route, nous avons rédigé un petit guide séparé pour vous permettre d’y voir plus clair. Vous pouvez le retrouver en cliquant ici. Par ailleurs, si vous avez besoin de connaître la hiérarchie de toutes les gammes de groupe pour les vélos de route avant de faire votre choix, vous pouvez retrouver les hiérarchies des marques suivantes : Shimano, Campagnolo et Sram.
Quel type de freinage sur votre vélo de route ?
Avec l’apparition et la démocratisation des freins à disques sur les vélos de route la question devient pertinente. Apparus il y a longtemps sur les VTTs, les freins à disques ont mis plus de temps à être transposés pour une utilisation route. Ce nouveau marché a rencontré de nombreuses réticences de la part de cyclistes ne voyant pas forcément l’intérêt de ce nouveau type de freinage. Habituellement, les cyclistes sur route sont assez réticents au changement mais il existe des avantages indéniables au freinage avec des disques par rapport au freinage à patins sur un vélo de route.
Le freinage à disques est légèrement plus efficace que le freinage à patins sur le sec. Quand il est pleut la différence devient flagrante. Les performances des systèmes de freinage à disques sont assez constantes même avec des conditions climatiques changeantes. Quand il pleut, le freinage avec des patins est lui nettement dégradé.
En plus de cet avantage, les freins à disques n’usent pas directement la jante de votre roue ce qui en théorie permet de la conserver plus longtemps. Les freins à patins ont tendance à creuser la jante au fil des sorties surtout si les conditions sont moyennes et le terrain plutôt sale (sel sur la route l’hiver, sable, boue, résidu de la route etc).
Les freins à disques sont aussi conseillés aux personnes qui font du gravel, du bikepacking ou du cyclo-cross. Ils permettent une meilleure évacuation de la terre, de la boue et de tous les éléments qui pourraient venir se loger dans un étrier de frein classique.
Les freins à disques ont de nombreux avantages mais présentent aussi quelques défauts. Ils sont moins aérodynamiques et un peu plus lourds si bien que les compétiteurs lui préfèrent encore parfois le système à patins quand la route est sèche. Ils sont aussi plus difficiles à entretenir avec des purges du liquide de frein à faire (au moins une fois par an). Enfin, un vélo équipé de freins à disques est généralement un peu plus cher à l’achat.
Bien choisir ou adapter les composants d’un vélo de route
Les composants d’un vélo ont un impact sur son confort et son rendement. Les constructeurs peuvent avoir tendance à rogner sur la qualité des composants pour afficher un bon prix de vente. Ainsi, il faut bien être attentif au niveau de qualité des composants quand on choisir un vélo de route.
Les périphériques en carbone apportent par exemple plus de confort en absorbant davantage les vibrations. Ils rendent aussi l’ensemble du vélo plus rigide. Da manière générale, le choix des composants influe sur le poids de l’ensemble de votre vélo et son aérodynamisme en dehors de leur qualité intrinsèque de résistance aux chocs.
Parmi les composants du vélo à bien regarder lors du choix il y a les roues. Comme elles sont en perpétuel mouvement, leur poids joue un rôle fondamental dans la performance et le comportement de votre vélo. Une paire de roues légères (pour la montagne) ou avec des jantes hautes (pour le plat) change radicalement les sensations sur le vélo. Les vélos d’entrée de gamme sont souvent équipés de roues lourdes, robustes et fiables. Le niveau de technicité et le poids des roues d’un vélo peuvent faire gonfler son prix (à juste titre ?). Bon nombre de cyclistes voient les roues comme un élément évolutif. Ils changent les roues basiques de leur vélo par des roues plus haut de gamme pour améliorer le standing général du vélo après avoir pris goût à la pratique cycliste. C’est une bonne pratique ! Ainsi, il est fréquent de vendre son vélo sans les roues sur le marché de l’occasion ou avec des roues d’entrée de gamme.
De la même manière, la selle est souvent un élément personnel. Elle doit être adaptée à votre morphologie. On transfère souvent sa selle d’un vélo à un autre après avoir trouvé la bonne. Prenez garde aux selles montées d’origine sur les vélos, pas toujours de la meilleure qualité.
Essayez de porter un regard critique sur la liste des composants (qualité, matériau) d’un vélo avant de l’acheter. Tout en gardant à l’esprit que ces éléments peuvent être plus facilement changés que le groupe ou encore pire le cadre.
Quid de la polyvalence de votre vélo de route ?
Pour bien choisir un vélo de course, il faut généralement bien définir sa pratique (débutant, compétition, aventure). Néanmoins, il arrive que vos pratiques du vélo soient multiples (gravel, compétition route, bikepacking, vacances à vélo). Un vélo reste un vélo à moins de vouloir faire du gravel. Tous les vélos peuvent plus ou moins se substituer même si cela se fait au détriment du confort ou de la performance.
Si vous avez besoin d’un vélo polyvalent, nous vous conseillons de regarder du côté des vélos à freins à disques avec un fort écartement au niveau de la fourche et des haubans arrières. Vous pouvez alors monter sur ce type de vélo des pneus plus larges pour faire du gravel, du cyclo-cross, du bikepacking etc. Il peut aussi servir pour des cyclosportives ou des compétitions si vous changez sa configuration (pneus, roues, position du poste de pilotage). En ce cens les vélos de cyclo-cross peuvent aussi être très polyvalents. De manière générale lors de l’achat, essayez de définir l’ensemble de vos besoins et demandez-vous ce vélo y peut-il y répondre ?
Nous espérons que ce guide vous a permis d’y voir un peu pour clair. Pour obtenir plus d’informations, vous pouvez aussi consulter notre catégorie sur les vélos de route.
Crédits photos : Unsplash
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