On ne le répétera jamais assez mais l’hydratation est un élément clé dans la performance cycliste. Bien boire lors de l’effort ne permet pas d’améliorer intrinsèquement votre niveau à vélo. Cela vous évite juste de ne pas voir vos performances s’écrouler et protège votre santé. On estime qu’à partir d’1% de poids du corps perdu en eau, le niveau de performance baisse, lui, de près de 10%. On est donc sur un coefficient multiplicateur de 10 ce qui est colossal. Au-delà de 2-3% de perte en masse hydrique vous mettez même votre santé en danger !
Selon que vous rouliez en hiver par des températures glaciales ou en été sous un soleil de plomb, les besoins en eau pour le cycliste peuvent varier. Le niveau de l’effort (balade, endurance aérobie, allure compétition etc.) joue aussi beaucoup. On estime qu’il faut boire environ 500 ml par heure pour un effort soutenu avec une température tempérée. Cela est une moyenne à la louche. C’est évidemment plus sous la canicule dans un col et peut-être un peu moins au beau milieu de l’hiver lors d’une sortie foncier. Il est recommandé de boire plutôt par petite gorgée avant d’avoir soif et de se fixer des points de repère (tous les 5 kilomètres par exemple, ou toutes les 15 minutes).
Si vous êtes intéressé par le ravitaillement lors des sorties longues, vous pouvez d’ailleurs consulter notre article à ce sujet. Malheureusement on voit souvent des cyclistes en rade d’eau, avec des bidons trop petits ou seulement un seul pour des longues sorties avec très peu de points d’eau. Vous pouvez avoir une approche très rationnelle de la chose pour déterminer la quantité d’eau qu’il vous faut. Regardez aussi en avance les points d’eau potentiels sur votre parcours mais cela ne doit pas vous exempter de prendre suffisamment d’eau. La fontaine repérée peut en effet être asséchée ou non potable, le magasin fermé ou le point d’eau finalement introuvable. Il vaut mieux porter un peu plus d’eau en dépit du surplus de poids que de risquer la déshydratation. À travers ce guide nous voulons vous aider à choisir vos bidons de vélos par rapport à votre pratique.
Quelle contenance et quel diamètre choisir pour votre bidon ?
Il existe des bidons de vélo de différente capacité (entre 500 ml et un litre généralement). Au-delà de 40 kilomètres ou d’une heure 30 d’effort le deuxième bidon est vivement recommandé surtout s’il fait chaud pendant votre sortie. Pour éviter de manquer d’eau nous vous conseillons de vous orienter vers des bidons d’au moins 650 ml et d’en prendre deux. C’est encore plus vrai si vous faites de l’ultracyclisme : bikepacking longue distance, brevet à vélo, sorties de plus de 3-4 heures de manière générale.
Si vous faites de la compétition et que le poids a une importance pour vous, il peut être envisageable de ne prendre qu’un petit bidon et un modèle assez léger comme le Elite Fly utilisé par de nombreux professionnels. L’article n’est pas sponsorisé mais il faut bien reconnaître que le poids minimal de ce modèle largement plébiscité est assez impressionnant ! Cela vaut seulement si vous êtes certain de pouvoir être ravitaillé pendant la course ou pendant votre sortie courte à vélo.
De manière générale, nous vous déconseillons vraiment d’essayer de gagner quelques grammes en prenant des bidons plus petits. C’est de l’eau qui pourrait réellement vous manquer in fine. Optez donc pour des modèles assez volumineux si vous comptez faire de longues sorties ou vous entraînez sérieusement.
Au-delà de la contenance, il est important de vérifier que le diamètre de votre bidon s’adaptera bien à votre porte bidon. Il faut pouvoir saisir les bidons facilement sur votre vélo sans qu’ils puissent tomber du porte-bidon au moindre trou sur la route ou le chemin. Le diamètre standard d’un bidon adulte se situe autour de 74 mm. Normalement le diamètre est universel mais vous verrez à l’usage que certains porte-bidons conviendront mieux que d’autres. Essayez si c’est possible de tester l’adaptation du bidon dans le porte-bidon avec de l’acheter. Il faut aussi vérifier que le bidon a suffisamment de place pour se loger dans le vide de votre cadre en particulier si vous avez un cadre de petite taille ou que vous souhaitez utiliser des sacoches de cadre en même temps. Si cela ne rentre pas vous pouvez envisager de placer vos bidons derrière votre selle comme certains triathlètes ou sur la fourche avant pour les vélos d’aventure essentiellement.
Quelle matière choisir pour votre bidon de vélo ?
Qui n’a jamais eu affaire à un bidon qui sentait le plastique chimique à des kilomètres. Pour éviter ce désagrément si vous optez pour un bidon en plastique, essayez de choisir un modèle sans Bisphénol A (BPA). C’est aussi meilleur pour la santé puisque le bisphénol A est un perturbateur endocrinien reconnu ! L’option du plastique est la moins coûteuse et la plus répandue mais il est possible de se tourner vers d’autres matières.
Les bidons en aluminium sont plus lourds que les bidons de vélo en plastique mais ils sont plus résistants et durables et ont des qualités isothermes plus intéressantes. Ainsi, si le poids n’est pas une obsession ou un impératif pour vous cela peut être un excellent choix. Néanmoins ce ne sont pas les seuls bidons aux qualités isothermes puisqu’il existe aussi des modèles en plastique qui embarquent un isolant intérieur (en gel et/ou en alu) pour essayer de maintenir la boisson à une température constante. Il ne faut cependant pas trop se leurrer, cela marche un temps et il est difficile de garder un liquide très froid par temps très chaud (sauf à prendre un thermos mais ce n’est pas l’idée…).
Et une poche à eau au lieu des bidons ?
Certains cyclistes, notamment les VTTistes, sont tentés par l’utilisation d’une poche à eau dans un sac à dos à la place d’un bidon. Cela peut être une option intéressante si le terrain fait qu’il est difficile de boire aisément. En plus, avec une poche à eau l’accès à la boisson est plus simple. Néanmoins cela a pas mal d’inconvénients et les bidons font plus que de la résistance.
Si vous avez déjà roulé à vélo avec une poche à eau, vous n’êtes pas sans savoir que c’est assez inconfortable d’avoir un poids sur le dos pour faire du vélo. C’est aussi le cas avec une poche à eau qui est un poids inerte sur votre dos et qui de plus entrave la bonne évacuation de la chaleur au niveau du dos. Les poches à eau sont aussi plus compliquées à nettoyer et à remplir. C’est, sans contestation possible, plus dur de remplir sa poche à eau dans une fontaine ou dans un bar au bord de la route 😉 Vous pouvez opter pour cet article mais les bidons restent encore très majoritaires quelle que soit votre pratique du vélo.
Les flasques à eau peuvent aussi être une option mais seulement en complément dans la poche de votre maillot par exemple pour une compétition par exemple ou en secours. Elles ont l’avantage d’être très légères 🙂
Nous espérons que vous êtes convaincu de l’importance de l’hydratation pour un effort à vélo. Cela passe inévitablement par du matériel adapté aussi basique soit-il. C’est pourquoi il faut être vigilant dans le choix de votre modèle de bidon même si cela peut sembler être anecdotique. Après, si vous avez ramassé le bidon de votre coureur fétiche lors d’une course et que vous ne sortez plus à vélo sans ce dernier alors tous ces conseils doivent vous paraître bien futiles 😉
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